lundi 30 mai 2011

RACES

BLEUE DU NORD 
La Bleue du Nord est une vache mixte, élevée pour son lait et pour la qualité de sa viande. Elle est très appréciée en Belgique et dans le Nord de la France, où sa facilité d'élevage et sa bonne résistance au froid et à l'humidité sont des atouts appréciés.
Comme toute vache mixte, sa morphologie est robuste: poitrine large et tête carrée. Elle est moins musclée que sa cousine, la Blanc Bleu Belge, mais elles se distinguent toutes les deux par les reflets bleus de leur robe, et leur poil épais.
Géographie
Initialement exclusivement laitière, elle est originaire de la région de Bruxelles. Aujourd'hui, la race a progressivement été selectionnée pour sa production de viande, et elle s'est répandue dans toute la Belgique, où elle compte plus de 15.000 têtes. 
Elle est également présente dans le Nord de la France, où elle compte quelque 6.000 cornes.
Histoire
La Bleue du Nord provient de la race bruxelloise Tirlemont, du nom d'une ville du Brabant située au nord de Bruxelles. La deuxième guerre mondiale a réduit de manière drastique le nombre de races locales belges. Ainsi, petit à petit, au cours des dernières années, la Bleue du Nord a reçu du sang de nombreuses autres races de vaches, alternativement à viande ou laitière, au gré des orientations « stratégiques » du moment. Aujourd'hui, depuis cinq à six ans exactement, les éleveurs tendent à privilégier ses qualités laitières.
BLANC BLEU BELGE
Cette vache porte un des noms de race les moins mystérieux : elle est originaire de Belgique et sa robe est généralement blanche avec des taches (de type « pochoir ») de couleur pie bleu ! Ce qui en fait donc une des vaches les plus originales d'Europe. Les Blanc Bleu Belges sont d'assez grande taille, la hauteur au garrot pouvant atteindre les 1,45 mètres, pour un poids atteignant souvent les 700 kg. Ses cornes sont courtes et recourbées en avant du front, et son poil est épais, presque laineux chez les veaux. Cette vache est avant tout une vache à viande, sans doute l'une des meilleures du monde. La musculature des taureaux est particulièrement remarquable, cuisses, garrots, jarrets et dos très larges. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'ils atteignent les 1.300 kg ! Même chez la vache, la musculature des cuisses est très souvent impressionnante. Cette caractéristique est due au gêne "culard", très développé dans cette race. Beaucoup pensent que ce dernier a été trop favorisé, et certains pays du nord de l'Europe n'ont pas hésité à interdire les croisements avec d'autres races de vaches, qui étaient obligées d'accoucher systématiquement par césarienne ...
Géographie
Elle est la première vache en Belgique, avec 35 % des têtes dans son troupeau (soit 1.400.000 sujets), devant la Pie Rouge de Belgique (22,6%) et la Pie Noir de Belgique (20,2%). La Blanc Bleu Belge est née dans la partie wallonne (francophone) de la Belgique. C'est une vache très casanière puisqu'elle n'a pas beaucoup quitté son « plat pays » d'origine : quelques éleveurs du Nord de la France l'utilisent en croisement ou en race pure, et comptent quelques 18.000 bêtes dans leurs troupeaux. Ses qualités de vache à viande lui permettent néanmoins aujourd'hui d'élargir ses horizons, avec des excursions géographiques timides, en France toujours, dans les Vosges ou la Loire.
Histoire
Son histoire passe par une visite de bovins anglais de race Shorthorn au XIXème siècle. Elle s'est progressivement imposée jusque dans les années 1960, grâce à ses qualités de vache à « deux fins », laitière et bouchère. Elle s'est spécialisée en vache à viande au cours des dernières années, laissant à une de ses très proches cousines, la Bleue du Nord, le rôle de vache mixte à la mode.
PIE ROUGE DE BELGIQUE
La Pie Rouge de Belgique est à l'origine une race mixte, laitière et bouchère. Mais depuis la mise en place des quotas laitiers dans l'Union Européenne, elle a évolué tranquillement vers une plus grande spécialisation laitière, cette évolution s'accélérant au cours des trois dernières années.
Elle est de taille moyenne (1,40 mètres au garrot), aux membres fins, et pèse jusqu'à 750 kg. Sa robe est couleur pie rouge (un brun rougeâtre), sur fond blanc. Ses cornes sont petites et ramenées vers l'avant. Elle produit en moyenne, en 322 jours de lactation, 6.360 kg de lait par an à 4,23% de matières grasses et 3,47% de protéines.
Géographie
La Pie Rouge de Belgique est la deuxième vache belge avec 22,6% des têtes, derrière la B.B. Belge et devant la Pie Noir (20,2%). Sa présence hors de Belgique est très vaste dans le Nord de l'Europe, mais elle est indirecte puisque chacun des pays de cette région du monde a sa propre race de Pie Rouge, qui descendent toutes de bovins qui peuplaient les « grandes plaines du Nord », il y a très, très longtemps.
Histoire
Une de ses cousines s'appelle la Flamande, une fameuse laitière qui fut au début du siècle la première vache française en nombre de têtes. Il semble d'ailleurs bien que ce soit la Pie Rouge de Belgique qui soit à l'origine de cette française, un lien « familial » qui fut encore renforcé au XXème siècle par une nouvelle introduction du sang de la belle belge pour renforcer le potentiel laitier de la française. Une autre française bénéficia de ses «dons génétiques» : la Pie Rouge des Plaines. 
Ses autres cousines sont la Pie Rouge Hollandaise et la Pie Rouge Allemande.
PIE NOIRE DE BELGIQUE
La Pie Noire de Belgique est devenue depuis plusieurs années la version locale de la Prim'Holstein, ce du fait d'une internationalisation due à l'utilisation massive de reproducteurs américains, canadiens et néerlandais. Elle est donc une excellente laitière, avec une production moyenne annuelle de 7.311 kg de lait à 4,22% de matières grasses et 3,40% de protéines, pour une lactation de 335 jours. Une de ses principales caractéristiques physiques est d'ailleurs la taille de ses mamelles. Sa robe est la plus connue qui soit : blanche et noire, aux taches bien délimitées et au poil d'aspect légèrement brillant. Ses membres sont fins et ses hanches sont saillantes.
Géographie
La Pie Noir de Belgique est la troisième vache du troupeau belge avec 20,2% des mamelles, derrière la Blanc Bleu Belge (35%) et la Pie Rouge de Belgique (22,6%). Ses effectifs augmentent régulièrement, portés par ses excellentes performances de laitière.
Histoire
Son histoire est devenue, à force de croisements avec la plus célèbre des laitières, indissociable de celle de la Prim'Holstein française et de la Holstein américaine.
                                 
                   
ABONDANCE

Cette vache française a sans nul doute un nom très prometteur ... qu'elle mérite amplement ! Sa silhouette est fine, plantée sur des pattes bien solides. Elle pèse autour des 650 kg, pour 1,35 mètre au garrot. Tête blanche, épais chignon blanc, cornes claires et assez longues (incurvées vers l'avant puis qui remontent vers l'arrière), auréoles acajou autour des yeux (on parle de ses « lunettes ») et sur les oreilles, muqueuses roses. Son ventre est généralement blanc et sa robe uniformément pie rouge acajou. C'est une star des randonnées en montagne ! 
Elle est, avec la Tarentaise, la championne des régions difficiles : elle est très endurante et s'adapte bien aux variations de température. Elle est également appréciée pour sa longévité et ses aptitudes au vêlage. Elle fait partie du troupeau alpin qui, à plus de 2.000 mètres d'altitude, contribue à l'entretien des herbages des montagnes européennes. Grâce à son lait riche en protéines (qu'elle produit à raison d'environ 5.800 kg par an), elle est réputée pour être une très bonne fromagère, puisque les Français lui doivent quelques-uns de leurs meilleurs fromages : reblochon, beaufort (qui ne doit plus être fabriqué qu'avec son lait et celui de la Tarentaise) et abondance, trois fromages d'Appellation d'Origine Contrôlée, mais aussi tomme et emmental de Savoie.
Géographie
Elle doit son nom à sa vallée d'origine, dans le Chablais savoyard : région française située dans les pré-Alpes du Nord, en Haute-Savoie, entre le lac Léman et le Mont Blanc. Ses ancêtres proviennent probablement de bovins venus de Germanie au cours du Vème siècle. La France en compte aujourd'hui quelque 150.000 têtes, dont 65.000 vaches laitières, installées dans toute la région Rhône-Alpes (Sud-Est de la France), et une partie du Massif Central. Les Alpes en comptent 65.000 individus (y compris en Italie et en Suisse). Cette particularité géographique lui doit de porter très souvent les plus belles et les plus grosses cloches du monde ! Elle a voyagé en Italie, mais aussi en Egypte, en Algérie ou en Côte-d'Ivoire, où elle est croisée avec des races locales. Elle commence également a fréquenté certains pays montagneux aux conditions climatiques difficiles, comme le Vietnam, l'Iran ou le Yémen.
Histoire
L'Abondance est issue de bovins amenés par les Burgondes au Vème siècle : ce peuple germanique, d'origine scandinave, s'établit en Gaule et en Germanie à cette époque, avant d'être soumis par les Francs en 532. Longtemps installés dans le bassin du Rhône et de la Saône, en France, ils ont donné leur nom à la Bourgogne. Cette vache s'est d'abord appelée Chablaisienne, mais elle porte son nom actuel depuis la fin du siècle dernier (création du livre généalogique, ou "herd-book", en 1891) et sa première visite au Concours général agricole de Paris, en 1896. Dans les lointaines vallées de la Savoie et des Alpes, son fromage fut longtemps utilisé comme monnaie d'échange, quand les montagnards ne connaissaient pas encore les pièces et les billets. Elle est aujourd'hui la quatrième vache laitière de France, après avoir décliné de moitié en trente ans, sous l'effet combiné de la concurrence de la Holstein et de l'exode rural des régions de montagne.
AUBRAC
L'Aubrac a un museau court, des cornes longues et relevées, à bouts noirs, du noir et blanc autour des yeux. Elle a les hanches arrondies et un poitrail large. Sa robe unicolore varie du gris-blanc à la couleur froment (marron clair teinté de jaune-orangé), le bout de sa queue et de ses pattes est noir ainsi que les poils qui recouvrent ses oreilles. L'Aubrac pèse en moyenne de 500 à 800 kg, pour une taille assez élevée, autour du 1,30 mètres au garrot. C'est une montagnarde, très leste et aux pieds sûrs, qui monte tranquillement les monts de sa région au mois de mai, chaque année, lors des célèbres "montades". Comme toute vache laitière française qui sait se faire respecter, l'Aubrac est à l'origine de la réputation d'un fromage : le fromage de Laguiole, qui doit sa renommée à son lait très riche en matières grasses. Elle est également appréciée pour ses qualités de vache allaitante : attentionnée envers son veau, et recherchée pour sa fécondité.
Sa rusticité et sa capacité de travail font également partie de ses atouts. Enfin, elle est de plus en plus reconnue pour la qualité de sa viande, ce qui la conduit petit à petit à être élevée également pour la production bouchère. L'Aubrac est donc un exemple parfait de vache « mixte » : lait + viande.
Géographie
L'Aubrac doit son patronyme à la région française du nord-est de l'Aveyron, région montagneuse volcanique appelée Monts d'Aubrac. 
En France, son effectif compte plus de 68.000 vaches, réparties dans sa région d'origine mais aussi dans le Tarn ou le nord de la Loire, ainsi que dans le nord de l'Italie. Le taureau Aubrac visite régulièrement les États-Unis, où son passeport portant la mention « bonne viande » lui vaut de passer la douane très facilement. La semence des taureaux est également exportée en Allemagne, au Mexique et en Guyane.
Histoire
Son histoire connue remonte au Moyen-Âge, alors qu'elle se faisait déjà chouchouter par des moines de l'abbaye d'Aubrac. Plus tard, sous l'Empire (période napoléonienne), elle a reçu du sang des races Suisse et Brune des Alpes. Elle a longtemps été utilisée pour des travaux de force, au temps où la traction animale était employée quotidiennement par les paysans. Son livre généalogique (herd-book) a été créé en 1893. Comme beaucoup d'autres vaches rustiques, après avoir failli disparaître dans les années soixante, l'Aubrac fait aujourd'hui partie des races qui font l'objet de plans de conservation qui visent à préserver sa vocation laitière. C'est depuis 1975 qu'elle bénéficie d'une telle aide, qui permet aux agriculteurs de continuer à la traire et aux randonneurs de continuer de la croiser sur les alpages.

BAZADAISE
La Bazadaise est une vache de taille moyenne, qui se distingue par sa robe charbonnée ou gris foncé chez le taureau et par une couleur plus claire souvent nuancée de froment chez les femelles. Des lunettes claires entourent des grands yeux, et le mufle est bien rose, sans taches. Les cornes sont elles aussi typiques, puisqu'elles sortent horizontalement de la tête puis s'abaissent légèrement. Elles sont de couleur jaune cire, avec les pointes brunes. Comme pour toutes les races de bovins tournées vers la production de viande, la poitrine est très large et profonde, la mamelle assez discrète, et les cuisses arrondies et bien pleines. Elle vêle facilement et est une excellente mère pour ses veaux.
Géographie
La race est originaire des coteaux du Bazadais et du massif landais, où l'on remonte sa trace jusqu'au moyen-âge. Le Herd Book Bazadais a été créé en 1896. Les effectifs, autrefois nombreux, ont fortement régressé et un plan de relance a été mis en place en 1970 alors que l’on ne recensait plus que 700 animaux inscrits. Aujourd’hui, la race Bazadaise compte 4 500 animaux localisés dans le grand Sud-Ouest, de la Gironde au massif Pyrénéen. Ancienne race de travail, la Bazadaise est à présent une race allaitante spécialisée dans la production de viande d'excellente qualité. C'est elle qui aurait donné ses lettres de noblesse à "l'entrecôte à la bordelaise"...
Histoire
La race est originaire des coteaux du Bazadais et du massif landais, où l'on remonte sa trace jusqu'au moyen-âge. Le Herd Book Bazadais a été créé en 1896. Les effectifs, autrefois nombreux, ont fortement régressé et un plan de relance a été mis en place en 1970 alors que l’on ne recensait plus que 700 animaux inscrits. Aujourd’hui, la race Bazadaise compte 4 500 animaux localisés dans le grand Sud-Ouest, de la Gironde au massif Pyrénéen. Ancienne race de travail, la Bazadaise est à présent une race allaitante spécialisée dans la production de viande d'excellente qualité. C'est elle qui aurait donné ses lettres de noblesse à "l'entrecôte à la bordelaise"...
BEARNAISE
Jusqu’au début du XXième siècle, les Pyrénées occidentales abritaient plusieurs variétés bovines : Basquaise, d’Urt, de Barétous, Béarnaise d’Aspe ou d’Ossau qui furent regroupées sous le nom de Blonde des Pyrénées avec un effectif de 200 000 têtes. La fusion de cette population avec la Garonnaise fut décidée en 1961 afin de créer la Blonde d’Aquitaine. Le cheptel pyrénéen disparut alors par absorption en une décennie. Quelques dizaines de vaches et trois taureaux ont été retrouvés en 1981. En 2006, l’effectif s’élève à 152 vaches. Cette race, parfaitement adaptée à la vie en montagne, possède une robe froment et de magnifiques cornes en lyre. La qualité de son lait est appréciée pour la fabrication du fromage de montagne.
BETIZU
Cette population isolée, vivant à l’état totalement sauvage, représente un patrimoine original mais fortement menacé. Répartie sur quelques massifs montagneux du Pays Basque, versants français et espagnol, elle compte environ 150 animaux qui vivent et se déplacent en petits groupes. La hiérarchie entre les mâles est fixée par des combats de taureaux dont les meuglements raisonnent dans la montagne. En l’absence de statut juridique adapté, aucune mesure de protection efficace ne permet d’enrayer la disparition progressive de ces animaux. Effectif en France en 2006 : 120 vaches.
BLONDE D'AQUITAINE
La Blonde d'Aquitaine figure dans la liste des grandes championnes des élevages de vaches bouchères. Sa grande docilité, sa rusticité, sa bonne longévité et ses excellentes aptitudes au vêlage (production de jeunes bovins) lui valent d'être très appréciée dans les grands élevages. Sa robe est unie, aux poils courts, couleur froment (plus clair autour des yeux), et ses cornes sont la plupart du temps en forme de lyre, blanches aux extrémités blondes. Naseau, mufle et lèvres sont roses. Ce qui la distingue facilement des races laitières est sa grande taille (1,50 mètres au garrot et environ 1.000 kg) ainsi que sa robustesse : les hanches ne sont pas saillantes, ses épaules et ses cuisses sont musclées, son buste est long, sa poitrine est ample et sa mamelle est discrète. Une dernière particularité de cette vache : elle chasse les mouches et les insectes en faisant « frémir » sa peau, comme le font les chevaux. Alors que toutes les autres vaches en sont réduites à agiter la queue !
Géographie
La Blonde d'Aquitaine est originaire du sud-ouest de la France, où elle excellait jadis dans les travaux de force dans les champs. Depuis une trentaine d'année, elle s'est répandue dans tous les coins de France et d'Europe, et est aujourd'hui élevée sur les cinq continents. Elle a atteint les côtes canadiennes en 1970, puis américaines en 1974. Les cheptels développés à l'étranger sont aujourd'hui important : par exemple, le troupeau de vaches inscrites en Grande-Bretagne compte plus de 10.000 têtes. Vous pourrez d'ailleurs la croiser dans plus de 25 pays du monde. Les vaches blondes d'Aquitaine sont aujourd'hui environ 500.000 en France, où elles figurent à la troisième place des vaches bouchères.
Histoire
Cette vache a une histoire récente bien compliquée. Un des derniers épisodes de cette histoire se passe en 1962, où il a été décidé de regrouper sous ce nom trois vaches françaises : la Blonde des Pyrénées (une laitière), la Garonnaise et la Quercinoise (toutes deux races bouchère et de force), toutes réputées pour la qualité de leur viande. Un siècle plus tôt, la race garonnaise regroupait déjà de nombreuses races du sud-ouest de la France, et le herd-book garonnais a été créé en 1898. Elle se fait d'ailleurs encore souvent appeler Garonne aux États-Unis. Mais son histoire n'est pas finie, puisqu'elle continue dans le monde entier, où la belle blonde est croisée avec des Charolais, des vaches anglo-saxonnes de race Shorthorn, ou des zébus.
BORDELAISE
La race Bordelaise, originaire de la Gironde, s’est répandue au XIXième siècle dans toute l’Aquitaine et à l’étranger grâce à ses indéniables qualités laitières. Le type ancien, Beyrette, à robe pie noire ou pie rouge coexistait avec le type sélectionné, Pigaillé, à robe finement mouchetée. Les vaches bordelaises vivaient aussi bien dans les landes pauvres que dans les marais, fournissant lait et beurre ainsi que fumure pour les grands vignobles du Médoc et des Graves. Considérée comme disparue depuis 1960, des animaux bordelais furent pourtant découverts en 1990 laissant espérer un possible retour de cette superbe race capable d’allier production laitière et rusticité. Un programme de sauvetage est en cours à partir des différentes lignées retrouvées. Effectif en 2006 : 44 vaches.
BRETONNE PIE NOIRE

La Bretonne Pie Noir est la plus petite des races françaises : sa hauteur moyenne au garrot est de 1,17 mètre, et son poids est en moyenne de 450 kg (de 500 à 700 kg pour les taureaux). Sa robe est "Pie Noire" (en référence à l'oiseau) : blanche et noire. Son poil est court et soyeux, sa peau très souple, et, le plus souvent, sa tête est noire avec une tache blanche au front. Elle a une tête très séduisante : ses yeux sont très mobiles, ses cornes sont plantées dans la ligne du chignon et se recourbent gracieusement vers l'avant pour se relever ensuite verticalement en une haute lyre ou un beau croissant dont la pointe s'incurve en arrière. Son allure générale est également très élégante. Sa charpente est fine et élancée avec des masses musculaires peu développées. Les épaules sont maigres et la poitrine est peu large, mais ample et profonde. Ses membres sont fins et nerveux, sa mamelle est bien attachée. La Bretonne Pie Noire a de nombreuses qualités : 


- Elle est une très bonne laitière compte tenu de sa petitesse.
- Son lait est d'excellente qualité (avec 43 grammes de matière grasse par litres). Un yahourt traditionnel breton est d'ailleurs fait avec son lait, le Laez-Teo, ou "gros-lait". 
- Sa longévité et sa fécondité sont étonnantes. Elle vêle sans aide.


Elle est également reconnue pour la qualité de sa viande, principalement en veaux élevés sous la mère en plein air (en race pure ou en croisement avec des taureaux Limousin, Salers, ...) et en boeufs (mâles castrés de 3 ans). Les éleveurs sont soit des transformateurs-vendeurs directs de produits laitiers fermiers, soit des allaitants commercialisant leur viande en circuits courts, soit des particuliers-amateurs élevant la race pour leur consommation familiale
Géographie
Appelée autrefois Morbihanaise ou Cornouailles, elle trouve son origine dans les zones pauvres du sud de la Bretagne, en Cornouaille, ancien pays de France compris entre les Côtes d'Armor, le Finistère et le Morbihan. Elle s'est développée sur les terrains granitiques, acides et pauvres, qui lui ont conféré rusticité, petit format et aptitude à la transformation des fourrages grossiers. Des apports des races anglaises Kerry, Devon, Jersey et Guernesey ont sans doute été réalisés au fil des échanges économiques et des essais d'amélioration de leurs vaches par les éleveurs bretons.
Elle est aujourd'hui essentiellement élevée en Bretagne et dans les départements limitrophes.
Histoire
C'est en 1885, alors que la race comptait un effectif de 500 000 têtes, que le Herd-Book de la Bretonne Pie Noire est créé.
C'est autour de l'année 1955 que la race commence à perdre du terrain: les jeunes éleveurs lui reproche sa trop petite taille et sont attirés par les autres races comme la Normande puis la Prim'Holstein.
De 300.000 , le nombre des Bretonnes Pie Noire passe alors à 70.000 en 1969. Un plan de sauvergarde est lancé en 1976, alors que l'on ne recense plus que 300 vaches.
Elle est aujourd'hui sauvée de la disparition et bénéficie d'un plan de relance pour consolider la création de nouveaux élevages. En 2006, on compte plus de 1 300 femelles réparties chez 350 éleveurs.
CAMARGUE
Cette race existe depuis fort longtemps dans la région de la Camargue : elle est mentionnée par des écrits qui datent de l'époque gallo-romaine. Elle a été utilisée lors des croisements pour la reconstitution du pseudo aurochs. Elle est élevée en mode semi-sauvage, sans introduction de sang exogène. On peut donc penser qu'elle est restée telle qu'elle était il y a deux mille ans.
Certains l'apparentent aux bovins qui peuplent l'Asie et l'Europe Méridionale, et pensent qu'il est la dernière ramification de la race asiatique Bos taurus asiaticus. D'autres prétendent que le Camargue est un aurochs ayant vécu au Quaternaire, principalement en Afrique, mais aussi en Espagne et probablement en France, sous le nom de Bos primigenius mauritanicus. La première évocation semble prédominer.
On évoque aussi une race bovine chassée près de Solutré. La Bresse formait autrefois un marécage semblable à la Camargue actuelle. La vache aurait descendu le Rhône, suivant le retrait de la mer.
L'effectif en 2004 était de 2000 vaches et 100 taureaux en monte naturelle1.
Morphologie
Elle porte une robe noire luisante et des cornes en forme de lyre, ou gobelet très relevée. Les muqueuses sont sombres.
Cet animal est petit et léger (1,20 m pour 250 à 350 kg), d'où son aptitude à la course.
Aptitudes
C'est la seule race européenne qui est encore considérée comme sauvage. Elle est une race dite «brave», principalement destinée à la tauromachie. Les animaux inapte à l'arène ou les vaches de réforme sont vendus pour la boucherie. Il existe une filière AOC taureau de Camargue. Cette viande est issue des races camargue et brava, élevées en semi-liberté dans le territoire de la Camargue. Elle provient d'adultes mâles ou femelles, n'ayant pas participé à des jeux taurins. La viande est rouge sombre et maigre; elle rappelle le gibier.
Les élevages sont appelés manades. C'est un élevage extensif en zone marécageuse de la Camargue. Le troupeau est rassemblé par des manadiers et gardians à cheval: beaucoup d'endroits sont inaccessibles en voiture. En dehors du marquage au fer des veaux et du regroupement du troupeau pour la vente de bêtes, le seul contact avec l'homme se résume à la surveillance sanitaire et éventuellement à un complément alimentaire en cas de besoin. La mère vèle seule en pleine nature et élève son veau quasiment sans intervention humaine. C'est la seule race européenne capable de vivre sur les pâturages d'eau saumâtre.
CASTA
La race Casta, ou race d'Aure et Saint-Girons, est la race bovine qui était traditionnellement élevée dans la partie centrale de la chaîne des Pyrénées, du Haut Couserans en Ariège, au Col d'Aspin dans les Hautes-Pyrénées. Une ressemblance évoquée par certains avec la race espagnole Albère (qui a les muqueuses noires), suggère que l'Aure et St Girons pourrait être issue d'un même groupe élevé de part et d'autre des Pyrénées. Il semble en effet qu'elle ait été présente dans la partie des Pyrénées espagnoles comprises entre la Val d'Aran et la Cerdagne, où une race disparue au cours du XXème siècle, dite Mascarde, correspond à sa description1.
Le zootechnicien André Sanson, en 18882, auteur d'une classification de races et variétés dont on ne cite plus que les regroupements opérés (voir ce qui en est dit dans l'article sur la Lourdaise) la range à côté de la Gasconne à cocarde du Gers appelée depuis la Mirandaise, de la Schwytz et de la Tarentaise, en tant que variété de ce qu'il appelle la "race des Alpes". A l'opposé, Sanson identifiait la Carolaise, race voisine à l'est de l'Ariège et dans les Pyrénées orientales, devenue depuis la Gasconne à muqueuses noires, comme une variété de ce qu'il appelait la race bovine ibérique, tout en mentionnant l'existence de métissage sur la zone de chevauchement des aires géographiques. Ces détails qui recoupent ce qui est dit plus haut à propos de l'Albère, autre variante locale du rameau ibérique, éclairent peut être la spécificité de l'Aure et Saint Girons sur le plan des aptitudes : un potentiel laitier allié à de la robustesse en tant qu'animal de travail, une petitesse du format et de la vivacité comportementale.
L'hétérogénéité d'une aire géographique couvrant l'Ariège, le sud de la Haute Garonne et débordant dans les Hautes Pyrénées jusqu'à côtoyer la Lourdaise en vallée de Campan, a contribué à créer des types valléens au sein de la race. On distinguait plus particulièrement, d'une part la variété Saint-Gironnaise, la plus représentative car réputée bonne laitière, présente en Ariège et dans le sud de la Haute Garonne (cantons de Saint-Béat, Aspet, et Bagnères-de-Luchon) et, d'autre part, la variété Auroise, plus charpentée et utilisée pour la traction animale, notamment grâce à l'élevage de boeufs de travail.
La Saint-Gironnaise
Le Couserans est considéré comme le berceau de la Saint-Gironnaise. Selon les termes employés par le géographe Michel Chevalier, "la première description de la Saint-Gironnaise nous en est donnée en 1826. Mais c'est seulement vers 1860, sous l'impulsion d'Oscar de Bardies, maire d'Oust, que la race sera définitivement individualisée et que l'on cherchera à en conserver le type ; il faudra attendre 1902, presque le moment de sa disparition"  "pour qu'on en établisse enfin le standard". Cette chronologie étalée sur la deuxième moitié du XIXème siècle et le début du XXème, ( reconnaissance de la race, définition du type ethnique, début de sélection) n'est pas particulière à la Saint Gironnaise. Elle correspond à la période de reconnaissance de toutes les races animales en France. Michel Chevalier poursuit toujours à propos de la Saint-Gironnaise: " C'est par excellence l'animal des montagnes pauvres et escarpées du Couserans. Aussi rustique que la Gasconne, sa petite taille : 300 kg et 1, 20 m de haut d'après le "standard" ( la Saint-Gironnaise de montagne ressemble parfois à une grosse chèvre) et son agilité lui permettent d'aborder des escarpements interdits à sa voisine". "Cette petite vache à la robe sombre et unie, n'a guère d'extérieur avec son gros ventre, ses membres grêles, son poil bourru ("livrée d'ours"). Mais nerveuse et bonne marcheuse, c'est une bonne bête de travail, bien adaptée à la rudesse des pentes et aux labours en sols légers : c'est surtout une excellente laitière, la meilleure des Pyrénées avec la Lourdaise". Cette description fournie par un géographe est, physiologiquement, celle d'animaux consommant des fourrages grossiers (gros ventre) et soumis à de fortes contraintes thermiques (poil bourru).
Aptitudes[modifier]
La production laitière
La Saint Gironnaise laitière fut au XIXème siècle la pourvoyeuse en lait de Toulouse. Il existait à cette époque des exploitations laitières en périphérie des villes ou même en ville, que l'on appelait des laiteries, qui assuraient une vente directe de lait. Pour cela, elles achetaient des vaches amouillantes (en tout début de lactation) qu'elles ne gardaient que pendant la durée de cette lactation. " La Saint-Gironnaise, habituée à la dure dans sa jeunesse, était appréciée des laitiers urbains non seulement pour la qualité de son lait, mais pour sa sobriété. C'était par excellence la vache des laiteries toulousaines dont les propriétaires venaient en faire l'acquisition aux foires de Tarascon"4.
Son lait transformé en fromage a fourni la fourme de "Bethmale" à croûte noire.
L'adaptation à un milieu rude
C'est une race rustique et résistante, adaptée aux conditions rudes d'un élevage de montagne en zones difficiles, à un hivernage long et à la transhumance à pieds vers les estives de haute montagne. Ses onglons durs en font une bonne marcheuse en milieu rocailleux. Elle a de bonnes facilités de vêlage et ses bonnes qualités laitières lui confèrent de grandes qualités maternelles.
La traction animale
Aujourd'hui, les effectifs tournent autour de la centaine de têtes, et sont valorisés en vache allaitante, bien que quelques unes soient encore traites, produisant 3000 kg en moyenne par lactation. Les troupeaux sont de petite taille, chez des éleveurs locaux soucieux de conserver ce patrimoine génétique. Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées a initié un plan de conservation de cette race, notamment pour tenter de gérer la consanguinité dans une population très faible : 179 vaches en 2001. 19 taureaux sont disponibles en insémination artificielle en 2006.
Elle a été introduite dans la réserve naturelle nationale du Marais de Bruges, près de Bordeaux, où elle entretient l'espace sans être affectée par les conditions de vie en milieu humide.
Morphologie et robe[modifier]
La Casta a une robe châtain, tirant plus ou moins, selon les individus, sur le gris ou le brun. Les muqueuses sont dépigmentées. Les cornes sont en lyre basse. Elle est de taille moyenne, 135 cm au garrot, et pèse 500-600 kg pour la vache et 800-900 kg pour le taureau.
CHAROLAISE
La Charolaise est une vache très grande (1,45 mètres au garrot), musclée, plantée sur des membres courts mais bien solides. Elle pèse en moyenne de 700 à 1.200 kg. Sa rusticité lui permet d'évoluer facilement dans la plupart des élevages, même quand il fait froid. Sa longévité lui donne une qualité supplémentaire. Son chignon est très large et long, recouvert de poils épais, et sa tête est courte. Ses muqueuses sont roses et ses cornes sont blanches, de taille moyenne, légèrement relevées. Sa robe est blanche uniforme, parfois crème, au poil épais et court. La Charolaise est une bonne laitière pour son veau, ce qui en fait la première race bovine allaitante française.
Géographie
Le berceau d'origine de cette vache se trouve en Saône-et-Loire, dans la vallée de l'Arconce, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Lyon. Aujourd'hui, les effectifs français, répartis dans tous les départements, représentent plus de 1,7 millions de vaches. Quand une Charolaise est croisée avec une Normande, on appelle ça une "Jaune". Le premier Charolais a avoir foulé le sol du continent américain le fit dans les années 1920, au Mexique. Les qualités bouchères de la Charolaise sont aujourd'hui appréciées dans plus de 70 pays (dont le Mexique et l'Ukraine), où son succès doit également beaucoup à des croisements effectués avec des races locales, comme avec le zébu par exemple.
Histoire
Cette race est issue de bovins jurassiques qui peuplaient l'Est de la France. Elle s'est installée dans le Charolais à partir du XVIIIème siècle. Pendant très longtemps, les boeufs y ont été élevés pour le trait, les travaux de force d'une manière générale, puis engraissés pour la boucherie. Son livre généalogique (herd-book) a été créé en 1864. Avec la mécanisation des campagnes, la race est devenue exclusivement bouchère.
CORSE
Elle est exclusivement dans son terroir d'origine: l'île de Corse. Selon les théories, elle serait une descendante directe d'un type d'aurochs arrivé sur l'île dès la préhistoire, ou ferait partie du rameau des vaches brunes de l'Atlas1. Elle serait alors la seule race française issue de ce rameau et aurait probablement été introduite dans l'île dès l'Antiquité, comme des vaches auxquelles elle ressemble: Sarda en Sardaigne, mallorquina, menorquina aux Baléares...
Elle ne possède pas de livre généalogique, cependant, des études ont montré que son isolement pendant plusieurs millénaires a permis de constituer une population homogène stable. En 2001, il y avait 28000 vaches et 1300 taureaux en monte naturelle, pour six taureaux en insémination artificielle2. L'effectif est stable et 60 % des femelles reproduisent en race pure.
Morphologie : Elle porte une robe fauve, avec des nuances qui vont du froment au chatain foncé, en passant par le gris. Le ventre est souvent plus clair. Les muqueuses sont foncées. Les taches sont rares. Les cornes en lyre sont portées haut.
C'est une race de petite taille et de poids réduit. La vache mesure 1,15 m pour 280 kg, et le taureau 1,20 m pour 350 kg.
Aptitudes : C'est une race élevée pour sa viande. Autrefois, elle était également utilisée pour la traction, mais sa petite taille limitait ses capacités. Elle n'est pas traite, la tradition fromagère corse étant fondée sur le lait de brebis ou de chèvre. Sa production laitière est médiocre, mais suffit à élever un veau par an.
Bonne résistance à la chaleur,
Bonne aptitude à transformer une alimentation pauvre (maquis corse),
Bonne capacité à reconstituer ses réserves corporelles après période de disette (sécheresse estivale),
Facilité de vélage (elle vèle seule en plein air),
Excellentes qualités maternelles.
Actuellement, deux élevages distincts sont pratiqués. En montagne, elle est élevée en race pure, dans des zones où elle est la seule à être rentable. Il s'agit d'un élevage extensif, presque en liberté. Cet élevage fournit des broutards, jeunes taureaux de boucherie (nom local : manzu cf italien : manzo) et des génisses destinées à la reproduction. En zone plus favorable, on trouve des troupeaux de vaches corses femelles, croisées avec des taureaux de races bouchères de meilleure conformation et à croissance plus rapide en élevage intensif.
FERRANDAISE
La ferrandaise est une race bovine française originaire de la chaîne des Puys, dans le sud-ouest du Puy-de-Dôme, et qui doit son nom à la ville de Clermont-Ferrand en Auvergne. C'est une vache pie rouge qui a une grande variété de motifs de coloration. Autrefois utilisée indifféremment pour le travail, le lait et la viande, elle a conservé cette mixité et est aussi bien utilisée comme vache laitière que comme vache allaitante de nos jours. Au début du siècle elle était avec la salers la principale productrice de lait destiné à confectionner les fromages d'Auvergne bénéficiant aujourd'hui d'une AOC. Elle se caractérise aussi par sa rusticité et son adaptation à l'élevage en montagne.
Largement majoritaire dans sa région d'origine au xixe siècle et au début du xxe siècle, elle a failli disparaître, remplacée par des races spécialisées. Elle bénéficie toutefois d'un regain d'intérêt depuis la fin des années 1970, et grâce à d'importants efforts de sauvegarde ses effectifs ont pu raugmenter et elle semble aujourd'hui en bonne voie pour se sauver. Elle a d'ailleurs fait son retour dans les manifestations agricoles locales, mais aussi nationales comme le salon de l'agriculture et le sommet de l'élevage. En 2010, 238 éleveurs détiennent 966 vaches adultes.
C'est une race originaire du Puy-de-Dôme et qui s'est répandue en Auvergne. Bien que certaines sources citent une race « Auvergnate » peuplant les monts d'Auvergne au xvie siècle1, il semble qu'elle se soit formée au xixe siècle siècle. Ainsi en 1860, elle est décrit dans La connaissance du bœuf par Moll et Gayot comme une « race de trait, lourde dans les parties antérieures et comparativement mince à l'arrière, avec beaucoup de force dans la tête et dans le cou, une ossature très développée et une membrure faite pour la fatigue ». Ses caractéristiques laissent à penser qu'elle serait issue d'un métissage de races, comportant des similitudes avec d'autres races de la région mais également avec des races du rameau jurassique :
Elle a la peau claire et la couleur pie rouge de la montbéliarde.
Elle a les cornes en lyre de la salers, et une forte proximité géographique avec cette race.
Chez certains individus, la robe, dite « bregniée », est mouchetée, laissant la ligne dorsale blanche, avec deux traits rouges au-dessus des yeux. C'est une caractéristique que l'on retrouve sur la vosgienne.
La présence de bovins à la robe pie rouge ou pie noir est attestée depuis très longtemps dans les parties montagneuses au sud-ouest de Clermont-Ferrand. Toutefois, ce n'est qu'au xixe siècle que ces animaux sont peu à peu regroupés sous la dénomination de ferrandaise, et que cette race est pour la première fois décrite. On doit une de ces premières descriptions à l'abbé de Pradt, qui tente de croiser ce bovin « de la Limagne » comme il la présente à des animaux fribourgeois, mais sans suite2. Elle apparait dans les concours régionaux à partir de 1863, et dispose de sa catégorie spéciale, de même que la salers. En 1895, elle n'a pas de catégorie spéciale et est classée parmi les races diverses françaises. En cette fin de xixe siècle, les effectifs atteignent environ 150 000 animaux et la race et en plein essor3. Si l'appellation de ferrandaise se développe petit à petit, elle reste connue en Auvergne comme la « race de Rochefort », la « race de Latour », la « race de Pierre sur Hautes», la « race de Limagne », la « forézienne » la « ferrande » ou la « ferrandine » suivant les secteurs.
Reconnaissance tardive et apogée de la race
La race a mis du temps à trouver une reconnaissance officielle, certainement à cause du manque d'uniformité de sa robe, la tendance penchant alors pour une robe uniforme commune à tous les animaux de la race. Un grand pas est tout de même franchi en 1899 au cours du congrès des Sociétés Agricoles du Puy de Dôme, quand des dispositions sont prises en vue de la création prochaine du herd-book de la race, déclarant notamment que seule la robe de type barrée et pie rouge était admise pour la race3. Cette tentative d'uniformisation de la race se révèlera par la suite un échec1. La création finale du livre généalogique date de 19054. La race gagne alors en reconnaissance, et en 1902 a lieu son premier concours spécial, qui sera ensuite reconduit tous les ans, et organisé alternativement dans les arrondissements d'Ambert et de Clermont-Ferrand. En 1906, une section spéciale ferrandaise est créée au concours agricole de Paris. En 1907, on recense environ 150 000 animaux ferrandais, dont 120 000 pour le seul département du Puy-de-Dôme1. C'est cette vache qui alimente la ville de Clermont en lait, puisque 18 000 des 22 000 litres de lait consommés dans la ville sont issus de bétail ferrandais. Entre les deux guerres, la ferrandaise semble à son apogée, avec 80 000 vaches reproductrices, et peut-être jusqu'à 200 000 animaux1. Les animaux ne correspondant pas parfaitement aux critères de la race sont exportés en dehors du berceau, bénéficiant de la reconnaissance de la race au-delà même du Puy-de-Dôme. En 1945 il y avait 110 syndicats de l'élevage de la race.
Déclin, puis récent renouveau
À la sortie de la guerre, la race a beaucoup souffert, mais compte encore plusieurs milliers de représentants. Dans les années 50, elle se trouve concurrencée par les races plus productives comme la Prim'Holstein pour le lait et les croisements de charolais pour la viande et des apports de sang des races montbéliarde et salers, sont faits à partir des années 1960. En effet, ces races deviennent de plus en plus populaires dans le Puy-de-Dôme et supplantent la race d'origine. Leur arrivée n'est pas nouvelle dans le département, mais elles n'avaient auparavant pas autant inquiété les effectifs de race ferrandaise. Ainsi dès les années 1860-1870 la salers commence à gagner du terrain au sud du département, à la limite avec le Cantal où elle est très populaire1. Au début du xxe siècle, des éleveurs auvergnats amènent des animaux ferrandais dans l'est de la France, et rapportent des montbéliardes, bien meilleures laitières et également rustiques6. Par ailleurs, la loi sur l'élevage de 1960 cherche à mettre l'accent sur quelques races, et la ferrandaise n'est pas admise pour être utilisée en insémination artificielle. De plus les tracteurs se développent dans les campagnes et remplacent peu à peu les bovins pour les tractions, et les races de trait comme la ferrandaise perdent leur intérêt dans ce domaine. Pour toutes ces raisons, les effectifs décroissent assez rapidement et en 1962 on ne recense plus que 42 8001. Pour toutes ces raisons, les effectifs décroissent rapidement, et dans les années 1970-1980 la race a presque disparu et ne compte plus que 150 vaches.
La race connait depuis une trentaine d'années un certain renouveau, grâce à la volonté d'une poignée d'éleveurs et au soutien de l'institut de l'élevage qui commence à s'intéresser aux races bovines à très faibles effectifs, qui ont une valeur patrimoniale mais également vis à vis de la biodiversité. Ces éleveurs se sont organisés pour créer en 1977 l'« Association de sauvegarde de la race bovine ferrandaise », qui vise principalement à augmenter les effectifs tout en conservant une bonne diversité génétique. Ces efforts de conservation ont permis de passer de 200 femelles reproductrices en 1990 à 900 en 2004. De même, pendant la même période, le nombre d'éleveurs est passé de 39 à 1627. En 2010, on compte 1 415 femelles, dont 966 vaches de plus de 2 ans, détenues par 238 éleveurs, et la race, si elle n'est pas sauvée, semble tout du moins sauvegardée et sur la bonne voie
FROMENT DU LEON
La Froment du Léon est très peu connue, mais dès qu'on a entendu son nom pour la première fois, il ne quitte plus votre esprit: cette vache a en effet la palme d'or du nom de race le plus original. Elle est de taille moyenne, avec des membres fins et courts. Sa robe est couleur froment (celle des grains de blé, une nuance grise de la couleur marron) uniforme, clair ou foncé. Sa tête est fine, légèrement allongée, au cornage en forme de lyre relevée. Son naseau et ses lèvres sont clairs. Elle pèse en moyenne 550 kg à l'âge adulte, ce qui en fait un gabarit moyen. C'est une vache laitière. Elle fournit un lait très gras, très riche en carotène (pigment que l'on retrouve dans les carottes et dans le jaune d'oeuf) qui donne au beurre une couleur dorée caractéristique.
Géographie
Son berceau natal se situe dans les Côtes d'Armor (un département de la Bretagne). Son implantation est strictement française.
Histoire
La Froment du Léon est issue d'une très vieille souche bretonne qui a donné le type actuel après sélection dans la région du Léon (extrémité Nord-Ouest de la Bretagne, dans le département du Finistère). Certaines de ses ancêtres ont embarqué dans le port de Saint-Malo vers l'île de Guernesey pour donner naissance à la Guernesiaise, qui lui ressemble beaucoup. Les marins bretons ayant beaucoup sillonné les mers, des descendantes de la Froment du Léon se trouveraient jusqu'au Canada. Son lait très gras lui a valu longtemps d'être conseillée aux éleveurs pour augmenter le taux butyreux (teneur en matières grasses) de leur cheptel. Il n'était alors pas rare de trouver une ou deux Froments du Léon dans les élevages français. Avec la spécialisation des races, le nombre de Froments du Léon a rapidement diminué à partir du début des années 1950, alors qu'on en comptait plus de 25.000 têtes. En 1993, on en recensait 83, presque toutes installées en Bretagne, chouchoutées par des adorateurs.
GASCONNE

La Gasconne est une montagnarde, habituée des herbages pyrénéens. C'est une vache résistante et de taille moyenne, avec un poids courant de 600 kg, et une silhouette trapue, taillée pour la randonnée : poitrine ample, membres solides et courts, garrot épais et bas. Ses onglons durs et noirs en font une excellente marcheuse, son poil épais et ses muqueuses noires lui confèrent une bonne résistance à l'exposition au soleil. Sa robe est unie, d'une couleur gris argenté, avec des marques noires sur le bord des oreilles. Sa tête est plutôt courte, au mufle large et au chignon peu garni. Ses cornes à pointes foncées sont arquées vers l'avant, et relevées à leur extrémité. Cette race est aujourd'hui très réputée pour sa capacité à s'habituer aux conditions de climat et de relief difficiles. Ses qualités de vêlage, sa longévité, sa résistance aux mouches et la qualité de sa viande parachèvent ses nombreux atouts. Elle n'est pas très difficile pour la nourriture, toutes les ressources herbagères semblent lui convenir ... 
La Gasconne est d'une rusticité exceptionnelle !
Géographie
La Gasconne est originaire de la région de Saint-Gaudens, et en bordure de la chaîne des Pyrénées. Elle est aujourd'hui la principale race rustique allaitante des Pyrénées : ses qualités exceptionnelles permettent d'occuper les coteaux caillouteux et les flancs de montagne escarpés à végétation pauvre. Il n'est pas rare qu'en estive, elle change elle-même de vallée ! 
On en compte aujourd'hui quelque 25.000 têtes en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. 
La race a aujourd'hui séduit de nombreux éleveurs dans le monde, notamment les éleveurs anglais, écossais, tchèques ou sud-américains.
La Gasconne à muqueuses noires est maintenant présente dans 61 départements français dont Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon mais aussi l'Orne (Normandie), la Nièvre (Bourgogne), la Corse, la Manche, la Guyane Française...
De même à l'étranger, la race se retrouve bien en Angleterre, Ecosse, République Tchèque, Amérique du Sud mais surtout en Espagne (2500 mères gasconnes dans ce pays).
Histoire
Même si ses origines sont clairement établies, la Gasconne aurait néanmoins subi des influences ibériques ou asiatiques. Elle a été pendant des générations vouée aux travaux de trait, où il n'était pas rare de voir des vaches mises au joug en même temps qu'elles produisaient leurs veaux. En 1994, la race a fêté les 100 ans de son livre généalogique (herd-book), qui regroupait en fait deux rameaux : la Gasconne à muqueuses noires et la Gasconne aréolée. Depuis 1999, la Gasconne à muqueuse noire et de la Gasconne aréolée sont maintenant distincts. Son succès indéniable en-dehors des frontières de la France nous font penser que son histoire est loin d'être finie ...
JERSIANNE
La jersiaise est une race bovine anglo-normande. Son nom anglais et international est jersey cattle. Elle est inscrite au catalogue des races françaises sous le nom de jersiaise.
Elle appartient au rameau celtique. Elle vient de Jersey où elle est élevée en presque autarcie depuis plus de mille ans et en totale autarcie depuis que l'importation a été interdite en 1789 pour préserver la pureté de la race.
 Elle a été introduite au Royaume-Uni où on compte 6 000 têtes. La Jersey Cattle Society fut fondée en 1878 avec l'ouverture du herd-book. L'un des plus anciens troupeaux est celui de la Reine au château de Windsor. Dans l'île de Jersey, le cheptel est d'environ 6 000 têtes et ne comprend que des vaches de race jersiaise.
 Son élevage débute en France en 1850. La sélection de la race jersiaise s'est poursuivie, avec la création d'un livre généalogique, en 1903. Elle compte près de 10 000 individus dont 3 500 vaches (850 sélectionnées) et 24 taureaux. Ils sont dispersés dans de nombreux départements, principalement dans l'Ouest atlantique, en particulier dans la Manche.
Peu répandue en France, la race jersiaise l'est beaucoup plus dans le monde ; elle est présente dans de nombreux pays étrangers, en particulier dans bon nombre de pays membres du Commonwealth : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande... ainsi qu'aux États-Unis et au Danemark.
Elle porte une robe fauve plus ou moins foncée, généralement unie ou pie. La tête est toujours plus foncée avec des muqueuses sombres. Le tour du mufle est blanc. Les cornes, en croissant serré, sont dirigées vers l'avant et le bas.
C'est une vache de petit format : 123-125 cm au garrot pour 400 kg chez la vache et 130 cm pour 650 kg chez le taureau.
C'est une race laitière. La production moyenne en France est de 5 100 kg par lactation. Le lait produit est le plus riche de toutes les races bovines avec un taux butyreux de 59 pour 1 000 et un taux protéique de 41 pour 1 000, ce qui permet aux éleveurs de recevoir une majoration du prix payé allant jusqu'à 40 %. Aux États-Unis, la production est de 7 300 kg de lait à 4,60 % de matière grasse et 3,59 % de protéines1. C'est la race la plus productive au regard de son poids. De plus, elle maintient une production élevée même avec une alimentation médiocre.
La jersiaise a une grande longévité. Les éleveurs l'apprécient beaucoup pour son aptitude au vêlage, même si le géniteur est un taureau de race bouchère. Sa rusticité lui vaut un besoin d'entretien relativement limité. C'est un animal très docile voire affectueux avec des propriétaires aimants. Elle est parfois élevée comme « tondeuse à gazon écologique » par des amateurs ayant un terrain à entretenir.

LIMOUSINE LOURDAISE
La Limousine est une vache à viande rustique, habituée aux conditions difficiles en hiver. Sa renommée actuelle repose sur ses qualités maternelles, sa longévité et sa facilité d'élevage (même si son caractère est parfois un peu trop ... « rustique »). Comme la plupart des vaches bouchères, elle est grande et costaud : jusqu'à 1,55 mètres au garrot, poitrine profonde et culotte épaisse, pour un poids variant de 700 à 950 kg. Sa robe est acajou uniforme (ou "froment vif" ), son mufle et ses yeux sont cernés d'auréoles plus claires, tout comme le bout de sa queue. Son poil est très épais et compact, pareil à une grosse couverture. Son buste est long. Sa conformation générale n'est pas très éloignée de celle de la Blonde d'Aquitaine. Ses cornes sont de taille moyenne, claires, tournées vers l'avant, plantées de chaque coté d'un chignon touffu. Ses muqueuses sont claires, et elle a des auréoles plus claires autour des yeux (elle fait donc partie des vaches "à lunettes"). Jadis, c'est à elle que revenait de nombreux travaux de force de la ferme : sa puissance et sa rapidité étaient alors particulièrement appréciées pour le labourage et la traction en général. Elle peut élever 6 à 7 veaux jusqu'à l'age de neuf ans.
Géographie
La Limousine ne sort pas d'une usine automobile, mais est originaire du Limousin (près de la ville de Limoges), une région française de l'Ouest du Massif Central, aux conditions naturelles difficiles : sols acides et déminéralisés, collines qui montent jusqu'à 1.000 mètres d'altitude, et températures basses. Elle s'est développée dans toutes les autres régions au cours des dernières décennies. Avec 720.000 têtes, la Limousine a connu en France une progression de 50 % sur les quinze dernières années. Elle est la race à viande française la plus exportée : elle est aujourd'hui présente dans plus de soixante pays, sur les cinq continents.
Histoire
Son berceau est situé en Haute-Vienne, en France, où elle était déjà, au XVIIIème siècle, fort prisée pour sa viande. Elle a depuis gagné de nombreux trophées tels que « Meilleure vache européenne » ou « Trophée de la meilleure viande ». La silhouette du taureau Limousin a souvent été comparée aux bovins peints dans la grotte de Lascaux (à coté de Montignac, en France), qui datent de plus de 25.000 ans : une belle galerie pour les tableaux de ses ancêtres ! Son herd-book (livre généalogique) a été créé en 1886. Elle a failli disparaître après la seconde guerre mondiale, les pouvoirs publics français voulant la fusionner dans la Blonde d'Aquitaine et la Lourdaise : la résistance des éleveurs fut la plus forte.
MARAICHINE

Elle appartient à la branche fauve du rameau brun. Elle est issue de l'ancienne population dite « poitevine » ou « vendéenne » que l'on rencontrait dans l'ouest de la France, et qui est également à l'origine de la parthenaise et de la nantaise. Certains auteurs comme Louis Gouraud prétendent que la race hollandaise importée par les Hollandais venus assécher les marais de la Vendée et de la Charente-Maritime au xviie siècle aurait également participé à la création de la race1.
À la fin du xixe siècle, les zones de marais, transformés en polders, accueillent de plus en plus d'animaux, qui s'adaptent petit à petit à ce milieu pour former la race maraîchine. Lors de la création du herd-book parthenais en 1893, trois sections sont créées : la section des Deux-Sèvres et de la Vienne - la plus proche de la race parthenaise actuelle -, la section nantaise et la section vendéenne. Cette dernière correspond à des animaux à bonne laitière élevés en Vendée, et inclut le noyau de la race maraîchine actuelle. Une commission du herd-book vendéen est créé en 1911 alors que le herd-book parthenais tombe à l'abandon. Lorsque la parthenaise opte pour la production de viande et cherche à s'améliorer dans ce sens, les vaches vendéennes se détachent définitivement pour former la race maraîchine1.
C'est une race qui faillit disparaître dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. C'est notamment la spécialisation des races à partir de 1960 qui provoque le fort déclin de la race, au profit de la normande et de la Prim'Holstein pour le lait, et de la charolaise pour la viande2. On retrouve quelques vaches maraîchines éparpillées dans divers élevages où elles sont souvent mêlées à d'autres races.
Regain d'intérêt pour la race[modifier]
En 1986, trois amis décident de reconstituer un cheptel de maraîchine. Ils bénéficient pour cela de l'appui de l'institut de l'élevage qui répertorie de son côté les vaches maraîchines existantes. Quand en 1987 un éleveur possédant un troupeau de vaches parthenaise-maraîchines à bonne production laitière décide de vendre son cheptel, l'écomusée de Daviaud achète les deux meilleures vaches tandis que le trio d'amis acquiert le restant du cheptel1. En 1988 est créée l'Association pour la valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides qui, grâce au soutien du conseil général de la Vendée, achète les quatre premiers taureaux de la race. Entre 1989 et 1991, cette association achète une cinquantaine de vaches. À partir de cette base, de nombreuses femelles sont placées dans divers élevages de la région. Ainsi un élevage conservatoire est créé à Nalliers, puis des animaux sont confiés au lycée agricole de Luçon-Pétré, puis à des particuliers. Alors qu'ils ne sont que de 30 en 1986, les effectifs atteignent en 20043, 1500 animaux dont 534 vaches et 60 taureaux.
MARINE LANDAISE
Pendant très longtemps, les vaches landaises dites Marines, ont vécu à l’état sauvage sur la côte d’Aquitaine, dans les marais et la forêt dunaire. Dénommées vaches Marines, elles étaient piégées ou chassées par les habitants des communes voisines et furent à l’origine des courses landaises, d’abord pratiquées dans les dunes de sable. Exterminées à partir du XIXième siècle pour protéger les plantations de pins sur les dunes, les derniers troupeaux sauvages disparurent entre 1930 et 1950. Un petit troupeau domestiqué, survivant en consanguinité depuis plusieurs décennies fut retrouvé en 1987 puis conservé par la SEPANSO dans la Réserve Naturelle de l’Etang du Cousseau (Lacanau, 33). Effectif en 2006 : 20 Vaches.

MIRANDAISE


La Mirandaise est une race bovine française. Elle porte aussi le nom de gasconne aréolée. C'est une race proche de la gasconne, originaire de l'Ariège alors que la mirandaise a son berceau dans le Gers, et elle s'en distingue principalement par le contour de de ses yeux et de ses muqueuses qui est rosé. C'est une race rustique, à la viande de qualité, qui n'est pas parvenu à l'imposer sur les marchés comme la gasconne, et qui est donc aujourd'hui menacée de disparaître. Elle fait l'objet d'un programme de sélection qui a permis aux effectifs de réaugmenter ces dernières années, pour atteindre aujourd'hui environ 1 400 animaux.
Elle est issue du rameau grise des steppes. Elle descend du cheptel amené par les Wisigoths au vie siècle. Cette race locale fait référence à sa région d'origine, la localité de Mirande dans le Gers. Le livre généalogique a été ouvert en 1897. Cette race a ensuite été fusionnée en 1955 avec la gasconne, sa cousine de l'Ariège, qui se distingue de la mirandaise par ses muqueuses noires. Cependant si la fusion est réalisée sur le papier, elle ne se fait pas sur le terrain et les deux populations demeurent bien distinctes. Dans les années 60, des infusions de semence de piémontaise ont été faites. Il a fallu éliminer de la sélection les animaux croisés. La race est ainsi à nouveau inscrite au catalogue des races françaises. Les effectifs en 2004 tournent autour de 1 400 animaux dont 530 vaches et 30 taureaux inscrits1. Un programme de préservation et de gestion de la consanguinité ont été mis en place à l'initiative de l'institut de l'élevage et avec l'appui de diverses organisations locales.
Elle porte une robe grise claire, parfois nuancée de roux, et des muqueuses sombres, comme la gasconne, mais le tour des yeux (d'où le terme aréolée) de la vulve et des testicules est rosé. Le bord des oreilles est également dépigmenté. Les onglons sont noirs. Ses cornes sont blanches aux extrémités noires, et son œil est vif et de couleur sombre. Elle est de taille légèrement plus grande que la Gasconne, alors que cette dernière a un meilleur développement musculaire2. La vache mesure 138 cm au garrot pour 650 kg et le taureau 150 cm pour 900 kg.
Cette race était réputée pour la puissance de ses bœufs de travail, qui pouvaient réaliser les travaux des champs dans des terrains lourds, parfois très escarpés, dans les coteaux gascons. C'est une race rustique, qui résiste bien à la chaleur. Elle est calme et docile. Avec la mécanisation, elle est devenue une bonne race allaitante, à la viande savoureuse et peu grasse même si elle reste moins productive que la gasconne ou la blonde d'Aquitaine. Elle présente une très bonne fécondité et très bon développement squelettique, avec des membres très solides4. Elle vêle sans difficultés.
La mirandaise est élevée sur les coteaux escarpés du Gers, dans des systèmes traditionnels produisant une grande variété d'animaux, du veau de boucherie au broutard vendu maigre en passant par la vache de réforme et le bœuf de 3 à 5 ans. Un groupe d'éleveurs essaie actuellement, en collaboration avec le lycée agricole de Mirande, de mieux valoriser la production de bœufs, très ancienne dans la région, en développant une filière. Ce produit a d'ailleurs été recensé par l'association Slow Food de le cadre de son projet Arche du Goût parmi les produits alimentaires de qualité menacé de disparaître5. Sa viande est également depuis peu valorisée par la filière « Lou Bedet », qui commercialise des veaux gras âgés de 4 à 5 mois.
Depuis 1981, la mirandaise fait l'objet d'un programme de conservation créé à l'initiative de l'institut de l'élevage, qui s'intéresse beaucoup à cette époque aux races locales menacées de disparaître. D'autres organismes se sont alors joint à ce programme afin de créer une réelle dynamique autour de la race, comme la fédération interdépartementale de la race mirandaise, l'établissement départemental de l'élevage du Gers, l'UPRA gasconne et le conservatoire du patrimoine biologique régional de Midi-Pyrénées. Le premier travail a été de faire l'inventaire des animaux toujours existants et des élevages la préservant. La situation est alors critique puisque l'on ne trouve plus que 150 vaches et un taureau qui est prélevé pour être utilisé en insémination artificielle6. Pour suivre l'évolution de la race, un livre généalogique recensant les animaux est tenu à jour, et les élevages concernés sont visités régulièrement. Au fur et à mesure que les effectifs réaugmentent, des efforts peuvent être fait pour les animaux ne correspondant pas parfaitement aux standards de la race. En parallèle, un stock de semence est constitué pour pouvoir conserver une variabilité génétique sur le long terme. Ainsi, la coopérative d'insémination artificielle du sud-ouest de la France, Midatest, propose 16 taureaux mirandais différents à l'insémination. Des efforts sont également réalisés pour faire la promotion de la race, et notamment pour tenter d'obtenir un label de qualité autour de la viande de mirandaise. De son côté, le conseil général du Gers aide financièrement la fédération mirandaise depuis 1995.
À partir de 1998, la fédération mirandaise se sépare de l'UPRA gasconne et gère la race indépendamment. En effet, au sein de l'UPRA peut d'efforts étaient réalisés spécifiquement en faveur de la mirandaise, même si celle-ci était acceptée au sein du label gascon pour la valorisation de ces animaux depuis 19972. La mirandaise ne dispose pas de son propre organisme de sélection, mais d'un organisme commun à treize races en conservation, regroupant les races armoricaine, béarnaise, bordelaise, bretonne pie noir, aure-et-saint-girons, ferrandaise, froment du Léon, lourdaise, maraîchine, mirandaise, nantaise, saosnoise, villard-de-lans. Sa gestion est confiée à l'institut de l'élevage mais son bureau est constitué d'éleveurs des races concernées. La première action de l'organisme de sélection a été de présenter ces treize races lors du salon de l'agriculture à Paris en 2010. La mirandaise est depuis son origine une race typique du Gers. Son berceau se trouve précisément dans la vallée de cette rivière, entre Masseube et Fleurance. On la trouve principalement dans la partie sud des arrondissements de Mirande et Lombez, et cela depuis son origine
MONTBELIARDE
La Montbéliarde se reconnaît à sa robe, aux taches bien délimitées, de couleur «pie rouge» (une variante de marron clair) sur fond blanc. Elle doit sa beauté au fait que sa tête et ses membres restent la plupart du temps uniformément blancs. Elle est grande, environ 1,40 mètres au garrot, robuste mais assez fine, et son poids se situe généralement entre 600 et 750 kg. La plupart des adorateurs de cette race vous diront que son regard fait partie des plus doux, toujours brillants. Ses cornes, qu'elle porte bien haut, sont claires et coudées vers l'avant. La Montbéliarde doit sa forte implantation en France à ses remarquables qualités de laitière, avec plus de 5.800 kg de lait par an, mais aussi parce qu'elle est une excellente fromagère. Elle signe de grands crus fromagers (avec Appellation d'Origine Contrôlée) : le gruyère et le comté, mais aussi le vacherin, délicieux à la petite cuillère. Cette vache est également une mère très attentive pour ses veaux; elle est également appréciée pour sa longévité et son adaptabilité.
 Géographie
Derrière la Holstein et la Normande, la Montbéliarde est la troisième vache laitière française et compte actuellement environ 710.000 têtes, soit 12% du cheptel laitier. Vous trouverez des Montbéliardes non seulement en France (en Franche-Comté, Auvergne, Rhône-Alpes, ainsi que dans l'Ouest et le Sud-Ouest de la France), mais aussi en Afrique du Nord et jusqu'au Moyen-Orient et en Amérique, où sa rusticité lui a permis de s'acclimater facilement.
 Histoire
la Montbéliarde doit son nom à la région de Montbéliard, en France. La ville de Montbéliard, située en Franche-Comté aux portes de l'Alsace et de la Suisse, se trouve à quelques kilomètres de Belfort. Mais, suivre ses ancêtres nous amènerait non loin de cette région, jusque dans l'Oberland bernois, une province du Nord de la Suisse (dans le canton de Berne), d'où elle est venue au XVIIIème siècle. Son livre généalogique a été créé en 1889. Tout comme la Normande, elle a faillit disparaître au début des années 1980, supplantée par l'inévitable Holstein. Là encore, c'est la passion des français pour leurs fromages qui est en grande partie responsable du maintien de son rang dans le cheptel français.


NANTAISE
NORMANDE
PARTHENAISE
PIE ROUGE PLAINES
PRIM'HOLSTEIN
ROUGE DES PRES
ROUGE FLAMANDE
SALERS
SAONOISE
SIMMENTAL FRANCAISE
TARENTAISE
VILLARD DE LANS
VOSGIENNE
AYRSHIRE 
L'Ayrshire est une race bovine britannique. Elle a porté successivement les noms de dunlop puis cunningham.
Elle provient du comté d'Ayr en Écosse, sous un climat froid et humide où elle est remarquablement adaptée. Elle fait partie du rameau celtique. Au xviiie siècle, du bétail noir originel peu productif a été croisé avec la race "teeswater" (aujourd'hui disparue et ancêtre de la shorthorn) ainsi qu'avec du bétail issu des îles Anglo-Normandes. (Jersiaise et guernesey)
Ses effectifs ont diminué au Royaume-Uni sous la pression des holsteins, mais sa présence est importante en Amérique du Nord et en Scandinavie. (Suède et Finlande). Elle est mieux adaptée que la holstein en région froide.
Hors de sa région d'origine, elle a été croisée avec d'autres races afin d'améliorer sa productivité ou son adaptation: red holstein ou rouge de la Baltique.
Elle porte une robe pie rouge (rouge acajou majoritaire, mais les nuances peuvent aller du fauve au presque noir) et des cornes en lyre haute. Les muqueuses sont couleur rose chair.
C'est une race de taille moyenne à grande. La vache mesure 138 cm pour 550-600 kg et le taureau 145 cm pour 850-900 kg. Elle a des mamelles bien conformées et bien adaptées à la traite mécanique.
C'est une race classée laitière. Sa production est intéressante, avec des lactations de 7000 litres, mais surtout des taux butyrique et protéique élevés et optimums pour la production beurrière et fromagère. Sa conformation de carcasse ne permet qu'une production secondaire: valorisation moyenne des vaches de réforme.
C'est une espèce rustique grâce à la sélection naturelle de son terroir d'origine, mais elle s'adapte bien à la production intensive (stabulation). Elle est la race laitière la plus efficace sur les sols acides avec un climat humide et froid (raison de son succès au Canada et en Scandinavie). Les jeunes ont une bonne précocité sexuelle. La vache est fertile et ne présente pas de problèmes au vêlage.


GUERNSEY 
HEREFORD
HIGHLAND 
JERSEY 
SHORTHON




ALPINE HERENS
BRUNE 
HERENS 
SIMMENTAL 

AYRSHIRE
La Ayrshire a une robe tachetée de brun-rouge sur fond blanc. Mais certaines vaches pourront être presque entièrement blanches, et certains taureaux sont même parfois presque complètement brun foncé. Par contre, ses cornes sont (quand elles n'ont pas été brûlées comme on le fait maintenant systématiquement à toutes les vaches d'Amérique du Nord) un très sûr moyen d'identifier la Ayrshire, puisqu'elles sont très longues, en forme de lyre. C'est une vache de gabarit moyen, puisqu'elle pèse en moyenne 600 kg (1.200 livres). C'est une excellente laitière (et même, plus précisément, une très bonne « beurrière »), qui est également souvent choisie par les éleveurs pour sa bonne résistance au froid, pour ses bonnes aptitudes au vêlage, ainsi que pour la bonne qualité de sa viande. Elle est aussi une vache d'entretien facile, qui se plaira dans tous les types d'élevage.
Géographie
La Ayrshire, d'origine écossaise, est aujourd'hui une vache internationale, que l'on retrouve sur les cinq continents. Elle représente aujourd'hui environ 20 % du troupeau québécois, en deuxième position derrière l'imbattable Holstein.
Histoire
Les origines de cette vache se trouvent dans le sud-ouest de l'Écosse, dans la région de Ay. Elle s'est appelée la Dunlop, puis la Cunningham, puis la Ayrshire. Elle a subi au cours des siècles les influences de plusieurs races européennes, telles que la Hollandaise notamment (race qui est à l'origine de la Holstein ). À la fin du XVIIIème siècle, les caractéristiques de la race furent définies afin que les éleveurs puissent commencer à faire de l'élevage sélectif. C'est finalement en 1814 que le livre généalogique de la race (herd-book) fut créé. La première Ayrshire a avoir atteint l'Amérique du Nord y posa le sabot vers 1822, sur le sol du Connecticut. Les fermiers de la Nouvelle-Angleterre avaient alors grandement besoin de vaches laitières et résistantes. Depuis, ses grandes qualités de laitière lui ont ouvert les portes de très nombreux pays.
CANADIENNE 
HOLSTEIN
JERSEY 
SUISSE BRUNE